Théâtre à La Maison de Nevers, le mardi 24 mai 2022

Travail mené avec 12 élèves de la classe de terminale Métiers de la Sécurité du LP Pierre Bérégovoy dans le cadre de leur chef d’œuvre.

GENÈSE DU PROJET

Les douze élèves de la classe de terminale Métiers de la Sécurité du Lycée Professionnel Pierre Bérégovoy de Nevers ont choisi, dans le cadre de leur épreuve de Chef d’oeuvre, de s’intéresser au long parcours judiciaire de l’ « affaire Jacqueline Sauvage ».
Ils ont, pendant plus d’un an, parcouru avec leur professeure Nathalie THOMAS les comptes-rendus journalistiques des deux procès. Leurs recherches les ont mis face à l’implacable mécanisme de la justice dans le traitement des affaires de violences conjugales.
À travers différents témoignages, la personnalité de Jacqueline Sauvage leur a apparu dans toute sa complexité. Les élèves ont souhaité, sous forme d’une petite forme théâtrale, restituer leur vision de l’ « affaire Jacqueline Sauvage ». Cette restitution a eu lieu le mardi 24 mai 2022 à la salle Lauberty de La Maison à Nevers, en présence des familles et des proches.
Jacqueline Sauvage, cette femme devenue, presque malgré elle, un symbole – parfois controversé – de la lutte contre les violences faites aux femmes, est morte le 23 juillet 2020, à l’âge de 72 ans. Elle avait été condamnée à dix ans de réclusion pour avoir tué son mari violent, avant d’être graciée en 2016 par le président de la République François Hollande. Son histoire, ses procès et leur médiatisation ont fait débattre la France entière sur l’application de la légitime défense présumée dans les cas de violences conjugales.
Il ne s’agissait pas de retracer avec exactitude les débats qui ont alimenté les deux procès ; encore moins de s’interroger sur la légitimité de l’acte désespéré de Jacqueline Sauvage.
Cette pièce s’est proposée :
  • de rentrer dans l’intimité de cette femme qui aura connu quarante-sept années de violences conjugales et quatre années d’enfer judiciaire,
  • de parcourir les méandres de ses pensées,
  • de la suivre dans ses retranchements, volontaires ou subis,
  • de montrer ce qui, une fois la porte fermée, se passe dans tant de maisons : .les cris, les coups, les pleurs mais aussi, les moments de bonheur.
Bertrand Chevalier, référent culture, professeur missionné auprès du 2nd degré à La Maison

Mise à jour : juin 2022